Jean-Claude Carrière, écrivain prolifique et scénariste de génie aux côtés de Luis Bunuel, Jacques Deray ou plus récemment Philippe Garrel, se définissait comme un "conteur", "plus attiré par son différent que par son semblable". Apprécié autant par la critique que par le public, il était un véritable "athlète" de l'écriture, à la croisée des chemins entre cinéma, théâtre et littérature.
"J'ai travaillé toutes les formes d'écriture. Je pense que je possède un bon arsenal. Il y a quelque chose en moi qui se satisfait d'être au service d'un auteur, de se couler dans sa pensée, de l'adapter au mieux. Je n'ai pas d'ego", assurait cet humaniste distingué et affable à la grande puissance de travail et à l'humour corrosif.
"Radicalement athée", mais "passionné par la religion et ses déviances", étranger à tout fanatisme, il a écrit sur le bouddhisme et l'hindouisme mais aussi sur le christianisme avec son roman le plus célèbre, "La controverse de Valladolid", sur la conquête du Nouveau-monde par les Espagnols, décliné en pièce et adaptation télévisée.